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> IN some Dali biography I once read Gala's Russian name. Dali always said he
> named her, so at the time they met and when she was married to Paul Eluard
> she must have been going by her Russian name.
> They had been in Switzerland, Gala and Paul, both of them recuperated in
> a hospital there from something they both suffered from, and i don't think
> Gala met Dali before the famous encounter at Cadaques, where Gala and Dali
> formed a bond and Paul left by himself. So what was her name before? At this
> first meeting?
> Anyone know?
>
>
Of course...
The name of Gala was Helena Dimitrievna Diakonova Diulne. Born in Kazan
in 1893.
A complete and precious biography of Gala was published in 1988 :
VIEUILLE Chantal - Gala- Favre, Lausanne, 1988. ISBN: 2-8289-0297-8
I gave some informations in a paper about the sexual profile of Paul
Eluard (a typical he-lesbian) presented in the international conference
?". I join a copy.
So you know when living with Dali, Gala and Paul Eluard wrote many love
letters...
Friendly yours,
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<HTML>
<HEAD>
</HEAD>
<BODY>
<P></P>
<CENTER><H3>COLLOQUE INTERNATIONAL DE NICE<BR></H3></CENTER>
<H3><CENTER>Paul Éluard a cent ans<BR></CENTER></H3>
<CENTER>Nice, 22-23-24 janvier 1996 <BR></CENTER>
<P><B></B></P>
<P><B></B></P>
<H1><P><B>Éluard était-il lesbien ?</B></P></H1>
<P></P>
<P><I>Gérard VERROUST</I><BR>
Université Paris VIII</P>
<P></P>
<P></P>
<P>La publication en 1984 des lettres que toute sa vie Paul Éluard envoya
à Gala, et qu'elle garda soigneusement fut une révélation. La
correspondance amoureuse de celui qui fut peut-être le plus grand
poète de l'amour de tous les temps, de celui dont toute la vie fut
amour, de celui qui EST amour était certes importante. Un Éluard
différent de celui de l'hagiographie puritaine à l'usage des écoles
apparaissait, bien sûr, mais aussi une personnalité étonnament
originale ayant intégré dans sa sensibilité profonde les plus hautes
valeurs des révolutionnaires de l'amour.</P>
<P></P>
<P>En fait nous apparaît en Éluard une figure typique de ce qu'on appelle
un lesbien.</P>
<P></P>
<P>Le terme français de <B>lesbien</B> semble être apparu en 1978 dans le titre
d'un roman de François Coupry. Il était en usage sous sa forme
anglaise (<I>he-lesbian</I>) au début des années 70 dans le milieu des
psychothérapeutes et sexologues californiens ainsi que chez les
féministes américaines du <I>Women's Lib'</I> et y caractérisait complètement
un profil sexuel et affectif masculin bien précis. La traduction de
<I>he-lesbian</I> en << lesbien >> paraît naturelle. Les auteurs britanniques
emploient le terme d'<I>"Anti-sexist man"</I> qui recouvre un ensemble de
profils plus étendu. </P>
<P></P>
<P>Le profil lesbien comporte tout un ensemble de traits caractéristiques
toujours associés et interdépendants : </P>
<P>-- Image de la femme vécue comme complice, égale et active, féminisme,<BR>
-- Antijalousie, générosité naturelle et altruisme,<BR>
-- Pratiques amoureuses lesbiennes (complicité amoureuse totale,
recherche et réalisation des désirs de l'autre et de son plaisir, don
réciproque et double découverte, amour-communication/échange),<BR>
-- Amitié amoureuse qui ne dissocie pas la communication culturelle et
affective de la tendresse physique : donc rejet du dualisme judéo-
chrétien,<BR>
-- Attirance d'abord pour la personnalité et donc vécu sensuel
d'anatomies non dissociées de toute la personne et non
systématiquement conformes aux canons officiels,<BR>
-- Et donc comme chez nombre de féministes, rejet fréquent des
accessoires << féminins >> associés au modèle machiste de la femme
qu'on consomme dans un emballage de luxe ritualisé,<BR>
-- Tendresse et grande sensibilité physique et morale souvent
fragilisante,<BR>
-- Refus des valeurs et attitudes de rivalité/domination,<BR>
-- Et culture de l'amitié totale, généreuse.</P>
<P></P>
<P>Il s'agit en fait de l'existence intégrée dans un individu de sexe
masculin et hétérosexuel d'un ensemble de valeurs féminines qui le
conduisent à avoir aux femmes, bien qu'homme, une relation analogue à
celle des lesbiennes.</P>
<P></P>
<P>Attention, ne pas confondre avec le transexualisme soit génétique
(génotypes minoritaires), soit psychologique (identification d'un
homme biolo-gique au modèle féminin traditionnel). Si la bisexualité
est souvent associée, elle constitue un trait indépendant et peut être
pas plus fréquent que chez la plupart des individus (bisexualité
intériorisée, refoulée ou assumée). Lorsqu'un homme ne trouve son
plaisir qu'en faisant aimer sa femme ou sa compagne par un autre
homme, on parle alors de <B>candaulisme</B>, la mythologie attribuant cet
usage au roi Candaule.</P>
<P></P>
<P>On définit habituellement les caractéristiques machistes inscrites
dans la personnalité, la conscience et la sensibilité sexuelle par un
ensemble de valeurs intériorisées : </P>
<P>1 - Les hommes et les femmes sont fondamentalement différents en tout
(différentialisme),</P>
<P>2 - Il est avilissant pour un homme d'effectuer des tâches jugées <<
féminines >>,</P>
<P>3 - L'homme ne doit pas être sensible ni vulnérable,</P>
<P>4 - L'homme doit rivaliser avec les autres afin de tenter de les
dominer,</P>
<P>5 - La rudesse, la brutalité sont des valeurs nobles,</P>
<P>6 - La mission de l'homme est de gagner la vie de sa famille, de la
nourrir,</P>
<P>7 - La compagnie des hommes est seule valable, la compagnie des femmes
ne peut être que sexuelle,</P>
<P>8 - La sexualité est pouvoir et plaisir : domination des femmes et
rivalité avec les autres hommes,</P>
<P>9 - L'homme doit savoir tuer ou risquer d'être tué sous peine de
lâcheté.</P>
<P></P>
<P>Le profil lesbien se définit ainsi en totale opposition aux valeurs
machistes. Bien plus qu'une simple particularité sexuelle, il apparait
comme celui des grands révolutionnaires de l'amour. Il s'agit en fait,
purement et simplement et à la suite de circonstances qu'il est
intéressant d'analyser, de l'intériorisation chez certains hommes des
valeurs amoureuses de la révolution affective et sexuelle.</P>
<P></P>
<P>L'exemple classique qu'on en donne est celui de Charles Fourier et son
apologie des << saphiens et saphiennes >>. Remarquons que lorsqu'on
étudie attentivement la vie de Charles Fourier souvent qualifié de
révolutionnaire romantique, on découvre avec étonnement que,
contrairement à une idée reçue, Fourier est un homme du XVIII<SUP>è</SUP><SUP>me</SUP>
siècle, un homme des Lumières mais aussi un révolutionnaire qui avait
dépassé le simple libertinage et posé dans l'absolu le problème des
formes de vie amoureuse sociale propres à assurer l'épa-nouissement
amoureux de tous les humains dans leur diversité. Il faut toujours
distinguer la pensée de Fourier des interprétations données par les
fouriéristes du siècle dernier.</P>
<P></P>
<P>Ce qui est extraordinaire c'est que les idées de Fourier dans ce
domaine ont influencé tant Marx qu'Engels, William Morris, alors
qu'elles n'apparaissaient qu'en filigrane dans ses oeuvres économiques
publiées au siècle dernier. Le texte qui développait complètement ses
conceptions sur la vie amoureuse d'une société idéale ne fut découvert
qu'en 1966 aux Archives Nationales par Simone Debout ! Ses
<< disciples >>, incapables de comprendre cette pensée, l'avaient
censuré. </P>
<P></P>
<P>La pensée de Charles Fourier a eu une influence considérable souvent
méconnue soit directement : (Marx, Engels, William Morris, August
Bebel), soit indirectement par l'intermédiaire d'Engels, (Reich, les
féministes contemporaines, etc.). Mentionnons parmi d'innombrables
documents une thèse soutenue en 1903 à la Faculté de Droit de Lyon et
significativement intitulée <I>Le Féminisme d'après la doctrine
socialiste de Charles Fourier.</I></P>
<P></P>
<P>La célèbre militante lesbienne Geneviève Pastre insiste sur une
position (qu'elle développe dans son livre <I>Le Bien-Aimer</I>) et qui est
celle de Fourier : l'amour saphique est une leçon d'amour pour tous
les humains. Marie-Jo Bonnet le remarque aussi.</P>
<P></P>
<P>On a parfois parlé de ce profil aussi à propos de Choderlos de Laclos.
L'identification de Laclos à la marquise de Merteuil semble évidente.
Il n'est pas indifférent de savoir que, précisément, Laclos a écrit un
texte féministe (<I>Des femmes et de leur éducation</I>) mais qui, comme
Marie-Jo Bonnet l'a bien montré, reste prisonnier d'une vision
libertine de la femme, libérée sexuellement et de commerce
intellectuel agréable, certes, mais ni émancipée ni égale.</P>
<P></P>
<P>Mais comment peut-on être lesbien ?</P>
<P></P>
<P>On sait que le profil sexuel, affectif, culturel des humains est pour
l'essentiel constitué socialement par la famille, l'environnement, le
mode de vie, comme d'ailleurs l'essentiel de la personnalité. En fait
nous touchons à la définition même de l'être humain. Ceci est même
vrai en grande partie pour la morphologie (Gauguin l'avait remarqué
dans Noa Noa, avant August Bebel et les féministes contemporaines). </P>
<P></P>
<P>Divers auteurs (et auteures) se sont intéressés à la genèse de ce type
d'hommes longtemps très minoritaires. Il s'agit de garçons qui ont été
élevés en milieu de tradition libertaire, qui ont rencontré à
l'adolescence une amie de forte personnalité, ou qui ont été élevés en
milieu féminin. Dans ce dernier cas, on a souvent un profil
homosexuel. </P>
<P></P>
<P>Le cas de Fourier est très clair : adolescent, dans le contexte du
mouvement des Lumières, il s'est totalement investi dans le projet
révolu-tionnaire. Puis, déçu, il s'est isolé en pleine contre-
révolution pour concevoir l'organisation humaine idéale.</P>
<P></P>
<P>Pour Éluard, il est évident que sa découverte de la femme en la
personne de Gala a joué un rôle déterminant. Dans l'univers
particulier d'un sanatorium, une jeune fille étrangère, libre,
cultivée. Complice et égale. Une véritable amie avec qui avoir de
riches échanges. Au début du siècle, de telles jeunes filles étaient
quasi-inexistantes en France. De plus Paul était d'une famille de
tradition ouvrière de banlieue avec un père sympathisant socialiste
comme il était habituel à l'époque dans ce milieu.</P>
<P></P>
<P>Ayant assumé tous les aléas de ce siècle tragique resté très puritain
malgré certaines fausses apparences, Paul Éluard a ainsi vécu dans sa
sensibilité profonde, physiquement, affectivement, une forme
supérieure de sensibilité amoureuse qui fut celle des grands
révolutionnaires et utopistes de l'amour, Charles Fourier en premier.</P>
<P> </P>
<P>Déjà dans cette fameuse réponse au questionnaire de 1922 (<< faire
l'amour assis, femme à cheval >>) qu'on cite habituellement au titre
de simple gaudriole se trouve, malgré le triste jeu obligé qui réduit
tout l'amour à une position parmi les 32 (ou les 101 suivant les
auteurs), une vision égalitaire qui fait de cet acte un des moments de
la communication. Même un tel choix est porteur de sens comme
d'ailleurs le montrait une célèbre affiche hippie ou encore l'exprime
la figuration indienne de l'amour dieu/déesse Shiva/Shakti.</P>
<P></P>
<P>On reste stupéfait de l'unité profonde de sensibilité qui s'exprime
dans les écrits, toujours poétiques, de Paul Éluard de ses premiersécrits de Clavadel à ceux de l'après-guerre. </P>
<P></P>
<P>Éluard ne << prend >> pas une femme, une amie qui se << donnerait >>
ou lui << accorderait ses faveurs >> comme l'a écrit un auteur célèbre
à propos de la grande Lise Deharme. Éluard <B>aime</B> et ne consomme pas
l'autre. Il aime une autre égale, semblable et différente, il l'aime
heureuse, dans SES désirs, même pour d'autres..</P>
<P></P>
<P>Dans un entretien de 1982, Leonor Fini rapporte qu'<< Éluard avait
horreur de la jalousie - il disait qu'il fallait partager ses amantes
et ses amants avec des amis...>>. </P>
<P></P>
<P>Ayant su se libérer du terrible dualisme judéo-chrétien dont souffrent
toujours tragiquement les femmes et aussi les hommes de notre
civilisation, il ne dissocie jamais les jeux de l'amour physique, dont
il assume la beauté, des sentiments qu'ils expriment. On a parfois
parlé à tort de la << pudeur >> d'Éluard. Il s'agit d'un malentendu.
On sait que les sexologues considèrent souvent la pudeur et la
jalousie comme des névroses d'origine sociale. En fait, Éluard n'était
pas seulement dionysien mais dionysiaque. Pour lui les gestes, les
jeux de l'amour sont beaux et conduisent à l'emploi de beaux termes à
l'opposé de la paillardise scatologique qui fait partie du système
puritain. Donc si Éluard refuse l'emploi de mots vulgaires et
orduriers pour l'amour physique, ce n'est pas par pudeur, au
contraire.</P>
<P></P>
<P>Remarquons que souvent la transgression érotique des valeurs
bourgeoises prônée par les surréalistes a conduit naturellement à
développer pour l'essentiel une érotique de contenu idéologique
bourgeois. En libérant l'inconscient, les surréalistes ont libéré ce
qu'y avaient inscrit la famille, la société...</P>
<P></P>
<P>L'oeuvre de Wilhelm Reich, ce grand révolutionnaire marxiste de la
sexualité n'a sans doute pas été connue d'Éluard bien que son ami, le
graveur Albert Flocon (de son vrai nom Albert Menzel) ait été
psychanalysé par Reich lorsqu'il était au Bauhaus comme il nous l'a
personnellement confié.</P>
<P></P>
<P>Il convient de parler un peu de la personnalité de Gala.</P>
<P></P>
<P>La << Belle époque >> ne supportait pas l'idée d'une femme libérée.
Elle ne pouvait être qu'une prostituée ou une demi-mondaine, en un mot
une gourgandine. Qu'on songe aux pamphlets orduriers, aux articles de
la presse à scandales suscités par la belle et naturelle idylle
(adultérine !) entre Marie Curie et Paul Langevin !</P>
<P></P>
<P>Gala fait partie de ces grandes étrangères qui ont joué un rôle
culturel si important en France (Marie Curie, Gala, Nathalie Clifford-
Barney, Elsa Triolet...), les femmes françaises ayant pour la plupart
été conditionnées ou brisées par le système patriarcal dominant.</P>
<P></P>
<P>Il est intéressant de voir combien Gala était détestée par la plupart
de ceux qui l'entouraient. Elle dérangeait. Il ne faut pas
l'idéaliser, mais comprendre combien il était difficile pour une femme
de mener une vie émancipée à cette époque et il est vrai qu'elle fut
parfois âpre, brutale. Quelques uns, rares, ont compris et admiré sa
liberté. Je songe à ce propos au témoignage sensible et pertinent
d'Henri Pastoureau qui a fréquenté Dalí et Gala en 1933/1934. </P>
<P></P>
<P>La relation d'Éluard à l'amitié est exemplaire. </P>
<P></P>
<P>Il faudrait insister à ce propos sur l'amitié de Picasso et d'Éluard,
et ce à deux niveaux. </P>
<P></P>
<P>Jamais peut être un poète n'aura su dire de manière si vivante, si
profonde, si émouvante, son amitié pour un peintre. <I>Picasso bon maître
de la liberté </I>est un des plus beaux textes jamais écrit sur et pour un
ami. </P>
<P></P>
<P>Mais de plus alors que les illusions staliniennes faisaient des
ravages dans le monde entier chez les humains épris de justice, de
paix, de progrès l'oeuvre de Picasso ne s'inscrit pas précisément dans
les canons du << réalisme socialiste >> jdanovien.</P>
<P></P>
<P>Combien de révolutionnaires, lucides sur l'imposture stalinienne avant
guerre, ont cru que, le nazisme écrasé (et il faut rappeler que
l'écrasement de l'hitlérisme fut réalisé pour l'essentiel par l'Armée
Rouge), enfin le vrai socialisme serait bâti. On sait que maintenant
nombre d'historiens datent la contre-révolution soviétique de la
montée au pouvoir de Staline et non de 1989, comme la contre-
révolution française fut l'Empire, et pas Waterloo.</P>
<P></P>
<P>La correspondance très émouvante de Paul Éluard et de Joë Bousquet,
l'immobilisé à la chambre close de Carcassonne, vient encore nous
montrer que pour Paul Éluard, la véritable relation amicale,
altruiste, était constitutive de sa personnalité.</P>
<P></P>
<P>Il est bien connu qu'un tel profil rend fragile, vulnérable. Et en
effet les aspirations de Paul Éluard se sont heurtées aux calculs, aux
incompréhensions. Comment à cette époque concevoir une idée de l'amour
aussi haute ? Autour de Paul Éluard on n'avait pas su dépasser
jalousie, couple fermé, adultère bourgeois, calculs sordides. </P>
<P></P>
<P>C'est une souffrance que connaissent nombre de vrais révolutionnaires.
<< La barque de l'amour s'est brisée contre la vie courante. >>
écrivit Maïakovsky en 1930 avant de disparaître volontairement. Paul
Éluard, lui, s'enfuit en 1924 dans un périple autour du monde après
avoir écrit le poème <I>Giorgio de Chirico</I> qui n'est PAS un poème sur
l'oeuvre de Chirico...</P>
<P></P>
<P>On sait que la grande révolution scientifique et technique
informationnelle dont nous vivons le début conduit nombre
d'historiens, sociologues, etc. à considérer les utopies de Fourier
comme devenant réalistes, et peut-être donc ses valeurs amoureuses.
D'ailleurs regardons autour de nous les transformations profondes dont
Georges Duby signale sans cesse l'importance historique.</P>
<P></P>
<P>Ainsi la grande figure de Paul Éluard nous apparaît-elle aujourd'hui
comme un modèle pour les hommes de demain, lorsqu'ils sauront aimer,
lorsque l'humanité sortira de la barbarie..</P>
<P>
<P></P>
<P></P>
<P>Et je conclurai mon exposé par ces quatre vers qui disent tout :</P>
<P></P>
<P><I>Nous n'irons pas au but un par un mais par deux</I><BR>
<I>Nous connaissant par deux nous nous connaîtrons tous</I><BR>
<I>Nous nous aimerons tous et nos enfants riront</I><BR>
<I>De la légende noire où pleure un solitaire.</I></P>
<P></P>
<P>Décembre 1995</P>
<P><I></I></P>
<P><B>Bibliographie</B></P>
<P></P>
<P>de BEAUVOIR Simone - <I>Le Deuxième sexe</I> - Gallimard, Paris, 1959.<BR>
BEBEL August - <I>La Femme et le Socialisme </I>(1879) <I>-</I> Dietz Verlag, Berlin, 1964.<BR>
BELOTTI Elena Gianini - <I>Du côté des petites filles</I> - des Femmes, Paris, 1973.<BR>
BENAYOUN Robert -<I> Érotique du surréalisme</I> - J.J. Pauvert, Paris, 1961.<BR>
BONNET Marie-Jo - <I>Les relations amoureuses entre les femmes</I> - Odile Jacob, Paris,
1995. <BR>
CHRISTIAN Harry - <I>The Making of Anti-sexist Men</I> - Routledge, London, 1994.<BR>
COUPRY François - <I>Je suis lesbien</I> - Balland, Paris, 1978.<BR>
DESSIGNOLLE E. - <I>Le Féminisme d'après la doctrine socialiste de Charles Fourier</I>
(Thèse) - Storck, Lyon 1903. <BR>
ÉLUARD Paul - <I>OEuvres complètes</I> - Gallimard (La Pléïade), Paris, 1968. <BR>
ÉLUARD Paul - <I>Lettres à Gala</I> - Gallimard, Paris, 1984.<BR>
ÉLUARD Paul - <I>Lettres à Joë Bousquet</I> - EFR, Paris, 1973.<BR>
ENGELS Friedrich - <I>L'Origine de la famille, de la propriété privée et de l'État -</I>
Éditions Sociales, Paris, 1954.<BR>
FALCONNET Georges & LEFAUCHEUR Nadine - <I>La fabrication des mâles</I> - Seuil, Paris,
1979.<BR>
FINI Leonor in <I>Éluard et ses amis peintres</I> - Centre Georges Pompidou, Paris, 1983.
p.118.<BR>
FOURIER Charles - <I>Le Nouveau monde amoureux - </I>Anthropos, Paris 1967.<BR>
FOURIER Charles - <I>Tableau analytique du cocuage</I> - Le Daily-Bul, La Louvière, 1987.<BR>
GATEAU Jean-Charles - <I>Paul Éluard ou le frère voyant</I> - Laffont, Paris, 1988.<BR>
de LACLOS Choderlos - <I>OEuvres complètes</I> - Gallimard (La Pléïade), Paris, 1979<BR>
LASCAULT Gilbert - <I>Figurées, défigurées</I> -U.G.E., Paris, 1977.<BR>
MILLETT Kate - <I>Sexual Politics</I> - Doubleday, New York, 1969.<BR>
PASTOUREAU Henri - <I>Soirées chez Gala en 1933 et 1934</I> in <I>Pleine Marge</I> n<SUP>o</SUP>6, Paris,
11/87.<BR>
PASTRE Geneviève - <I>Le Bien Aimer</I> - Les Octaviennes, Paris, 1994.<BR>
VERROUST Gérard - <I>La Révolution informationnelle du XX<SUP>è</SUP><SUP>me</SUP> siècle - </I>Athènes, European
Philosophy Conference, 1985.<BR>
VIEUILLE Chantal - <I>Gala</I> - Favre, Lausanne, 1988.<BR>
[Collectif] - <I>Les hommes contre le sexisme</I> (Colloque ENS) in <I>Les Temps Modernes</I>
n<SUP>o</SUP>462, Paris, 01/85.</P>
<P></P>
<P><B>Annexe :</B></P>
<P><B> </B></P>
<BLOCKQUOTE><I>
<< Était-ce un homme qui marchait devant moi ? Chez ces peuplades nues, la
différence entre les sexes est bien moins évidente que dans nos climats. Nous
accentuons la faiblesse de la femme en lui épargnant les fatigues, c'est à dire
les occasions de développement, et nous la modelons d'après un idéal menteur de
gracilité.<BR>
À Tahiti, l'air de la forêt ou de la mer fortifie tous les poumons, élargit toutes
les épaules, toutes les hanches, et les graviers de la plage ainsi que les rayons du
soleil n'épargnent pas plus les femmes que les hommes. Elles font les mêmes travaux
que ceux-ci, ils ont l'indolence de celles-là : quelque chose de viril est en elles,
et en eux quelque chose de féminin. Cette ressemblance des deux sexes facilite leurs
relations, que laisse parfaitement pures la nudité perpétuelle, en éliminant des
moeurs toute idée d'inconnu, de privilèges mystérieux, de hasards ou de larcins
heureux - toute cette livrée sadique, toutes ces couleurs honteuses et furtives de
l'amour chez les civilisés. >></I></BLOCKQUOTE>
<P><B></B></P>
<P>PAUL GAUGUIN<B> </B><I><B>(</B></I><I>Noa Noa)</I></P>
<P><I></I></P>
</BODY>
</HTML>
--------------010909010502000307000105--
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